Célébration du bicentenaire de l’entrée de Genève dans la Confédération suisse

Célébration du bicentenaire de l’entrée de Genève dans la Confédération suisse

Présentation

De la chute de Napoléon à la Révolution de 1846, Genève connaît l’époque de la Restauration, qui voit les anciennes familles patriciennes reprendre le pouvoir, mais rien ne sera plus comme avant… La ville change, on détruit les “dômes” qui l’obscurcissaient, on nettoie les rues, on construit de nouveaux ensembles urbains dans le style néoclassique, tels que la Corraterie ou le quai des Bergues, et Genève prend un petit air anglais. Les écrivains et les artistes romantiques de toute l’Europe viennent volontiers y séjourner, en parlent abondamment, y travaillent à leur œuvre. Sous la Restauration, on découvre les Alpes, on assiste aux derniers feux de l’aristocratie, à l’avènement de la démocratie, mais aussi à la naissance du fondamentalisme. C’est tout cela la Restauration à Genève, et pour tenter de faire revivre un peu cette époque passionnante, les Guides du patrimoine proposent, avec le soutien de GE200.CH, une série de quatre visites sur les thèmes suivants :

Édifices et personnages représentatifs de la Restauration genevoise
Entrée dans la Confédération helvétique en 1814, Genève se développe sous le régime de la Restauration. Le syndic Jean-Jacques Rigaud, aidé par l’ingénieur cantonal Guillaume-Henri Dufour et l’architecte Samuel Vaucher, aménage les berges du Rhône et du lac et perce de nouvelles rues. Le maintien des fortifications empêche la ville de s’agrandir, Genève se modernise alors à l’intérieur de ses remparts. La Corraterie est aménagée et des quais sont construits le long du Rhône et près du lac. Désormais tournée vers l’eau, la ville érige son premier palace, l’Hôtel des Bergues face au Mont-Blanc. Le nouveau pont des Bergues relie les deux rives en amont de l’Ile. Cette promenade nous amène dans les rues de la ville haute et de la ville basse, du palais Eynard jusqu’au quai des Bergues. Quelques personnages seront aussi des jalons pendant la visite : Charles Pictet de Rochemont, Anna et Jean-Gabriel Eynard-Lullin, François d’Ivernois, Jean-Jacques Rigaud, Guillaume-Henri Dufour, Samuel Vaucher, Jacques-Louis Brocher, Jean-Marie Gignoux, Simon Rath et ses sœurs, Augustin Pyrame de Candolle… Guide : Evelyn Riedener
Autour de Rodolphe Töpffer
Auteur de deux romans dont les héros sont des pasteurs calvinistes et de quelques nouvelles, qu’on ne lit plus guère, Rodolphe Töpffer semble mener une vie assez terne dans l’atmosphère étouffante de la société genevoise de la Restauration. Il s’en échappe par la fantaisie débridée de ses “histoires en estampes”, jetant les bases d’un genre de narration qui deviendra primordial au XXème siècle: la bande dessinée. Le cinéma lui doit aussi beaucoup, notamment la grande tradition du burlesque. Avec cette visite, nous tenterons de mieux connaître ce personnage paradoxal, en retrouvant le cadre de vie qui fut le sien. Dans cette visite nous suivons Rodolphe Töpffer depuis sa naissance rue Saint-Léger, sur les lieux de son enfance, dans son pensionnat à la promenade de Saint-Antoine et dans son activité au sein de l’Académie de Genève. Guide : Daniel Vulliamy
Guillaume-Henri Dufour, au service de Genève dès 1817
Après une formation et une expérience militaire en France, Guillaume-Henri Dufour se met au service de Genève pendant la Restauration en qualité d’ingénieur cantonal. Il joue un rôle important dans la modernisation de la ville. Il y enseigne les mathématiques à l’Académie. Il préside aux travaux de la cartographie de la Suisse. Ses compétences militaires et diplomatiques sont aussi mises à l’épreuve lors de diverses crises genevoises ou nationales. Il accomplit une longue carrière politique à Genève et au plan national. Il se distingue en tant que membre du Comité international de la Croix-Rouge. La promenade passera par les lieux principaux où Guillaume-Henri Dufour a vécu et exercé ses talents (mathématicien, ingénieur, politicien, homme d’affaires) au service de Genève et de la Confédération. Du quartier des Tranchées où il fit construire sa maison, le parcours traverse la vieille ville, s’arrête au quai des Bergues pour se terminer à la gare Cornavin. Guide : Marlyse Beldi
Ecrivains et musiciens de passage à Genève pendant la première moitié du XIXème siècle
Durant ces années de calme politique et de prospérité, Genève redevient une étape appréciée de la haute société européenne pour laquelle on construit même le premier palace de Suisse au bord du Rhône. On vient en pèlerinage dans la ville natale de Jean-Jacques Rousseau et on découvre une cité en pleine mutation qui se tourne dorénavant vers le lac, sujet de rêveries romantiques. Quel est le regard de ces voyageurs sur la ville? Vous découvrirez leurs impressions extraites de leur correspondance et de leurs récits de voyage au cours de cette promenade. De toute l’Europe, des écrivains et des musiciens célèbres s’arrêtent à Genève qu’on aime un peu, beaucoup ou pas du tout. Leurs impressions très contrastées nous sont transmises par leurs écrits. Des extraits vous en sont proposés lors de la promenade qui monte des bords du Rhône à la vieille ville pour se terminer à la place Neuve. Guide : Marlyse Beldi